Fabrication d'un peigne en corne

Un peigne en corne de qualité est de fabrication artisanale, issue de la tradition artisanale issue de la tradition et de savoir faire ancestraux.

Il faut de nombreuses étapes pour réaliser manuellement un peigne en corne, soit près d'environ une demi-heure par peigne en travaillant en séries...

Si la force hydraulique est aujourd'hui remplacée par l’électricité, les machines utilisées ont tout de même une centaine d'années..


Les cornes sont triées par le scieur et découpée en trois tronçons :

Le haut de la corne est réduit en fins copeaux pour être utilisée comme engrais naturel.

Le milieu de la corne servira à réaliser de grand et beaux peignes.

La pointe qui est pleine sera utilisée pour la conception de manche de couteaux.

Le Biscayage :

Le travail du Biscayeur consiste à chauffer le corne, de la découper à l'aide d'un coupeau en forme de serpette, " Le Biscail" et de bien couper en spirale pour faire une plaque à peu près rectangulaire dans laquelle on réalisera le peigne.

Pour des raisons évidentes de coût, le chauffage se fait aujourd'hui avec le gaz, autrefois les cheminées à bois chauffées les cornes sans produire d'humidité, ce qui évite de brûler la matière première. Un bon Biscayeur en tapant la corne avec sa serpette reconnaît si elle est prête à travailler et à bonne température pour la travailler, elle doit sonner plus lourd.

L'Aplatissage :

La corne est chauffée une deuxième fois, l’artisan la glisse entre les mâchoires de sa pince pour la dérouler, l'aplatir et casser les fibres. Elle est passée dans une presse hydraulique où chaque plaque est refroidie par un circuit d'eau. Enfin cette plaque sera mise au repos pendant un mois afin que la fibre ainsi étirée ait le temps de se rétracter.

Le Grattage :

Le grattage des plaques permet de supprimer les défauts trop importants comme les bosses sur les peignes et d'obtenir une surface régulière.

Le traçage :

Les plaques de corne vont être marquées à l'aide d'un gabarit appelé "Régadou" et un poinçon d'acier. Les peignes sont tracés en tenant compte de l'épaisseur et du sens de la fibre.

Le Rognage :

Le rognage consiste à découper la plaque avec une scie circulaire, afin d'obtenir une ébauche appelée "Bâton".

Le Carage :

L'étape suivante "le Carage", permet de meuler et d'arrondir les contours de ce peigne rudimentaire.

Le Façonnage :

L'ébauche va par la suite être façonnée en biseau sur chaque face, ce qui permettra une meilleure pénétration dans la chevelure.

Le Stadage :

L'étape suivante s’effectue en deux temps : On découpe les grosses dents puis les plus fines, en fonction du modèle choisi. Cette opération est semi-mécanique dans la mesure où les dents sont sciées à l'aide d'une fraise.

Le Planetage :

Le planetage va permettre d'affiner le peigne, on ébavure avec plusieurs meules plus ou moins abrasives.

L'Appointage :

L'appointage des dents est effectué avec une autre meule.

Le Baguettage :

Le baguettage consiste à amincir le dos du peigne sur chaque face en faisant glisser celui-ci sur une petite meule.

Le Ponçage :

Pour le ponçage on utilisera une préparation à base d'eau et de pierre ponce avec une roue en fanelle qui sert de tampon lustrant.

Le Polissage :

pour qu'il ait un aspect brillant, on passe le peigne sur une ultime meule de polissage. L’opération terminée on rince et on sèche le peigne, on ajoute une touche de"blanc d’Espagne" pour faire apparaître toutes les nuances délicates de la corne.

Se "Savoir Faire" est en train malheureusement de disparaître en Europe...